Cette histoire est une histoire qui compte énormément pour moi, je l'ai en tête depuis l'été 2008, et je rêve d'en faire un roman. Malheureusement j'ai du mal à l'avancer, et c'est seulement il y a quelques mois que j'ai réussis à écrire le prologue qui me convenait. Je le poste ici pour me motiver à continuer, sachant que je sais déjà ce qui se passe ensuite, j'ai toute l'histoire en tête, même la fin, mais j'ai juste du mal avec l'écriture. Voici le prologue, suivit du premier extrait du roman (L)


Nous sommes en l'an 2000 et le monde est bien différent de celui que vous connaissez. Les êtres humains sont en voie d'extinction. Certaines villes sont en guerre, d'autres sont en ruines. La nature est une sorte de jungle où il faut apprendre à se battre pour pouvoir vivre.
Siana, c'est son nom de terrain : 19.9.1.14.1, celui qu'on lui donne à l'Agence. Cette jeune femme de 23 ans est spéciale, et c'est bien pour cela que l'Agence l'a recrutée dès son plus jeune âge. Cette Agence contrôle tout le pays : leurs agents sont infiltrés partout autour de nous sans que nous le sachions.
Un monde à part. Une histoire compliquée. Une affaire louche. Une femme particulière; et une mission: survivre.

Neuf mois. Tellement de semaines, de jours, d’heures. Tout ce temps passé à attendre, à regarder, à songer. Attendre que ça passe. Regarder le plafond. Songer à ce que j’ai fait. Et qu’ai-je fais d’ailleurs ? Des erreurs. Cela doit être ainsi qu’on appelle ça. Je suis une menteuse professionnelle. Une manipulatrice entraînée. Une espèce de prostituée non payée. Une meurtrière sans cœur. Mais, eux, ils appellent ça un agent. Cela fait plus professionnel et moins criminel, c‘est sûr.

C’était la nuit de mes 16ans. J’étais toute jeune, toute fraiche et pourtant déjà loin d’être innocente. Je fuyais de chez moi cette nuit-là. J’étais déjà folle à cet âge oui. En pleine nuit dans les quartiers, seule et sans arme, c‘était du pur suicide. Mais je m’en fichais. Je marchais sans savoir où j’allais et c’est au détour d’une rue que les phares d’une vieille voiture m’ont éclairé. On aurait cru une scène de film. La jeune fille inconsciente et perdue au milieu de la rue, son sac sur le dos et la voiture qui s’arrête à sa hauteur. Mais dans les films, ça se passe mal. C’est soit un pervers, soit un tueur, ou que sais-je encore. Là, c’était toi. Juste toi et ton regard de braise. Ton air dégagé et ta voix rauque. « Monte. » Ce n’était ni un ordre, ni une question, juste un mot lancé avec un certain aplomb qui m’avait surpris.
Je suis montée, et je le regrette. Tu m’as longtemps dit qu’ils m’auraient trouvées de toute façon, puisqu‘ils me cherchaient depuis des années. Mais si je n‘étais pas montée, si j‘avais fui en courant j‘aurais pu rencontrer des bandits et me faire tuer. Tout aurait pus être différent. Rien de tout ça ne serait jamais arrivé. Nous n’en serions pas là aujourd’hui.
Je n’avais clairement aucune idée de ce qu’il allait se passer en entrant dans cette voiture, mais j’aurais dû me méfier. J’aurais dû comprendre que si je me sentais en sécurité auprès de toi, c’était qu’il y avait de quoi s’inquiéter.
Tu m’as entrainé. Tu m’as appris tout ce que je devais savoir et bien plus encore. J’ai appris à réfléchir vite et à tuer encore plus rapidement.
A quoi bon au final ? Ils appellent cela un agent. J’appelle ça un robot. C’est ce que je suis. Ils m’ont créée de toutes pièces. Ils ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Un monstre.
Oui je regrette. Je t’en veux. Tu n’y es pour rien, mais je t’en veux. Ces sentiments de haine et d’amour sont tout ce qui me rattache à l’espèce humaine. Alors je t’aime, mais je t’en veux…

« Agent 19.9.1.14.1 ? ...Agent, êtes vous là ? »
« Oui. »
« Veuillez répondre à la question posée je vous prie. »
« Quelle question ? »
« Pourquoi l’avoir tué ? Pourquoi avoir tué l’agent 19.1.19.8.1 ? »
« Je n’ai fais que suivre les ordres monsieur. »
« Pardon ? Nous vous avons ordonné de le tuer ? »
« Non. Vous m’avez ordonné de tuer les traitres. Il a trahis l’Agence, je l’ai tué. Fin de l’histoire. »
« Quelles preuves aviez-vous ? Qu’est-ce qui prouve qu’il nous a trahis ? »
« Ah. Il faut des preuves maintenant ? C’est nouveau ? »

Je passe pour une sans cœur, n’est-ce pas ? Mais que voulais-tu que je leur dise ? La vérité ? Ils ne méritent pas de savoir ce qu’est la vérité.
Toi et moi on sait.
Tu étais déjà blessé. Tu étais malade, tu n’en pouvais plus. Il fallait agir vite avant qu’ils arrivent et qu’ils comprennent. Tu m’as dis de me sauver, je ne l’ai pas fais. Il n’y a que les traites qui fuient.
Alors oui je t’ai tué.
Tu as semblé surpris quand j’ai tiré, mais tu as compris. Tu ne m’en voulais pas. Mais moi je t’en veux. Et je vis tandis que tu erres dans les Enfers seul et blessé.