Le métal était froid
Comme mort entre mes doigts
Lourd et merveilleux bijou
Infinie richesse à vous rendre fou

Maigre consolation
Tu me laisse à l'abandon
Triste héritage
De ta fuite sauvage

Juliet'

Voyages

Le voyage est fini
mais derrière moi je n'ai pas tout laissé
De souvenirs, ma tête est remplie
et je ne pense plus qu'à avancer
J'ai refermé le livre bleu
et la couleur j'en ai gardé
A ma palette elle s'est ajoutée
je me suis prise au jeu
De la voyageuse solitaire
j'erre de terre en terre
De la montagne à la mer
j'ai le tour du monde à faire.

Juliet'

Apparence

Je me suis déguisée
mais vous me reconnaissez
Je joue à être une autre
mais "je" reste "moi" malgré les autres
Qui me juges sur mon paraître
mais ça ne change pas mon être ...

Juliet'

Le printemps

Le ciel est de nuages dépourvu à jamais
et le soleil couvre de reflets dorés
cette étendue de fleurs
qui étalent aux yeux de tous leurs
mille couleurs.
L'hiver est déjà oublié
et les oiseaux ne cessent plus de chanter
Quel ravissant tableau
il n'y a vraiment rien de plus beau !

Je suis

Tout ébloui

De ces mille et mille couleurs

Qui font de la vie une fleur

Qui font que l'on en rie,

Qui font que l'on pleure

Qui font que tu souri

Et qui font que je meurs

En apothéose

En vers ou en prose

Cela ne change rien

Plus rien ne sera bien

Puisque qu'elle est partie...





Juliet'

Je pense à toi

Quand je regarde les étoiles briller
Quand j'écoute les oiseaux chanter
Quand la lune est pleine et ronde
Quand la nuit se fait profonde
Quand j'ai chaud et quand j'ai froid
Quand le monde ne pense qu'à soi
Alors je pense à toi

La lumineuse transparence
et la hasardeuse chance
L'obscurité épaisse de la nuit
et l'extrême profondeur d'un puits
La liquide chaleur du sang
et l'incompressibilité du temps
Rien n'est plus fascinant
que de t'aimer autant...

Juliet'

Après avoir lu les textes de prose (c'est comme ça qu'on dit ?
Texte de prose ?) de GroundSwell, j'ai essayer à mon tour et je voudrais savoir ce que vous en pensez et ce que je peux faire pour m'améliorer !

L'Indécise


Je t'aime. Et je l'aime. Est-ce vraiment possible ? Je crois que oui puisque je vous aime tous les deux. Pas pareil, non, pas de la même façon, c'est ça, différemment et pas au même degré. Je l'aime avec froideur et tu es mon soleil, unique source de chaleur de tout mon cœur. Je l'aime comme un roi et tu es mon égal, mais je peux pas l'oublier et je ne cesse de penser à toi, de te surveiller, je te couve, je te couvre de cet Amour aveugle et innocent quoique partagé entre toi et lui, lui et toi, lui et nous, toi et nous. Qu'est-ce qui sonne le mieux ? Je vous écoute avec la même attention et pense à vous le même nombre de temps pourtant « quand on aime on ne compte pas ». C'est faux, je compte toutes les secondes avec lui passées et toutes les phrases par toi prononcées. Mais il suffit, je dois trancher, l'un ou l'autre de ces amours doit cesser, mais c'est comme se couper une main et ouvrir une plaie et se faire saigner dans l'espoir que ça va cicatriser même si je n'y crois pas, je ne peux pas cesser de l'aimer pas plus que de t'aimer c'est pour moi comme respirer, plus vital que boire ou manger. Cet amour doit cesser car petit à petit je me déchire et sans pouvoir m'arrêter, je sais que je peux en mourir...

C'est un texte sur la guerre, ou plutôt sur ce et ceux qui restent après une bataille et comme le titre l'indique :

A la guerre comme à la guerre

Allongé, je regarde le monde. Et ce que je vois n'est pas beau. Le monde a pris des airs d'enfer. Rempli de centaines de corps inanimés et vide d'autre vie que la mienne. Je suis couchée près d'un cadavre et un autre me surplombe, et je ne vois que ça jusqu'à très loin devant moi. La nuit et rouge et la lune se couche sur une mer et ses noyés. Si le jour est la couleur de l'amour c'est aussi celle de la guerre qui a poussé ces hommes à la guerre et les accueille chez elle comme elle m'accueillera bientôt. Car je vais mourir pour achever le spectacle et le rideau tombera, rouge comme la scène, rouge comme mon cœur qui désormais n'est plus mien mais celui de la guerre et rempli de sa haine.

Voilà un petit souvenir de vacances, écrit directement sur la plage :

Une vision mouillée

L'eau sétend à perte de vue, loin, on voit plus qu'elle jusqu'à l'horizon où elle se dilue dans le ciel de la même couleur bleue, si bien que l'on ne sait plus vraiment où elle s'arrête et où commencent les cieux. Le vent, son glacial complice, construit d'immenses vagues qui grimpent au dans le ciel et, à l'apogée de leur puissance, s'abbattent avec force fracas sur la plage en faisant voler des flocons d'écume blanche avant de se retirer.
Et le vent, inlassable architecte, reccomençe son manège, de sorte que les vagues naissent et se brisent dans un cycle sans plus de commençement que de fin.
Et de se dire que dessous tout cela, vivent des milliers de petits êtres tous différents et pas tous si petits que ça, et d'innombrables espèces de végétaux et autant de chaînes alimentaires. En vérité, la mer est tout un monde, monde merveilleux mais désormais mis en danger par la folie des hommes. Et oui, encore un fois.